23 mars 2006
Samedi 12 Novembre 2005
Déjà une semaine qu'on est en Californie... Aujourd'hui, on passe la journée à San Diego, à un peu plus de 2h de route au Sud de Los Angeles. Il fait un temps magnifique, grand ciel bleu et soleil qui tape.
La ville ressemble à une grande ville américaine classique avec son Downtown animé. On commence par aller faire un tour au Horton Plaza, un immense centre commercial à ciel ouvert comme ils en font beaucoup. Je dévalise le Gap et fais quelques achats pour les copains restés dans la grisaille parisienne. On déjeune dans un resto bizarre tenu par des Mexicains mal aimables mais qui a un slogan qui déchire dit par Lomi avec son wonderful accent : "Everything you put on a roll, we can put it on a potato" (oui ceci est une private joke).
On repart ensuite direction le Balboa Park. On ne voit finalement qu'un mémorial des anciens combatants de la seconde guerre mondiale : impossible de trouver l'entrée du parc qui est immense sur la carte. Pas doués les mecs. On traine un peu dans le coin, on profite du cadre bien kitch de l'endroit (des mosaïques de couleurs au style... particulier), je m'amuse à dévaler une pente en roulant, ça occupe.
On se dirige ensuite vers l'île de Coronado, un quartier résidentiel qui mélange petites maisons sympas et port militaire. Roro s'arrête pour tenter de prendre en photo le chantier naval. Le couché de soleil depuis le pont de San Diego est magnifique. On passe au retour par Old Town, qui est comme son nom l'indique le plus vieux quartier de San Diego. Bon ok les Indiens ont cramé le coin un paquet de fois et il ne reste plus rien d'origine mais en faire un truc en toc comme ça, c'est moche. On se croirait à Hammamet tellement c'est kitch. On ne prend même pas la peine de descendre de la voiture.
On prend ensuite une bière dans un bar sportif de Downtown (avec de jolies serveuses), on croise quelques jeunes qui font de la pub pour les restos du quartier dont un qui jongle avec son panneau (enfoiré qui s'arrête au moment où je me mets à filmer) ainsi que quelques lowriders sympas.
La soirée est réservée à un concert à Mira Mesa, dans la banlieue de San Diego. 25$ l'entrée, super fliquée, pleine de recommandation du genre "le premier qu'on chope à fumer ne serait-ce qu'une clope ou à boire de l'alcool, on appelle les flics". So straight edge. On laisse les camescopes dans la voiture et c'est parti pour une succession de groupes plus ou moins réjouissants :
- Funktuation (ou un truc comme ça), un petit groupe de funk local sans prétention mais sympathique.
- Eyedea : un grand benêt avec une face de raie façon chanteur pop anglais à frange mal dans sa peau qui lit son journal intime sur une basse à la con. Il tape des montées nerveuses et insulte le public... avant de s'excuser. Pathétique... On craque au fond de la salle et Lomi se met à brailler "Please pass the mic" ahah !
- Mr. Dibbs, un DJ plein de piercings qui nous gratifie d'un set bien foutu, nerveux, efficace et ingénieux. Jusqu'ici, le meilleur moment de la soirée : pour une fois que je me fais pas chier quand un mec pousse des disques !
- Ill Bill & Sabac Red : le frangin de Necro est gros, lourd et inutile sur scène, il a de la chance d'avoir Sabac à ses cotés pour maintenir la sauce (la version live de "Black Helicopters" est complètement loupée d'ailleurs). Le public de Def Jukie a beau y mettre de la bonne volonté, on les sent pas non plus au taquet.
- The 3MGs : On était venu pour eux, pour voir Scarub, Eligh et Murs sur scène. Malheureusement, au lieu de 3 Melancholy Gypsys, ils ne seront que deux, Eligh étant retenu par des problèmes perso (dommage, c'est surtout lui que je voulais voir). Avant le concert, on avait un peu discuté Lomi et moi avec Scarub autour des tables de merchandising : vraiment gentil et disponible le Living Legend.
Sur scène, une chose est sure, Murs a du métier. Ce grand dégingandé saute partout, vanne le public, drague les filles, arrête un titre pour en embrasser une, reprend de plus belle et se paie le luxe de reprendre les couplets d'Eligh d'un vieux morceau de leur premier groupe (Log Cabin pour un "Sunsprayed" qui rend dingue Lomi). C'est impressionnant. Scarub quant à lui, c'est la force tranquile, le charme discret, il complète bien l'exubérance de son pote. Le show est vraiment sympa.
On a pu constater que les shows américains sont vraiment vraiment différents de ceux organisés en France. Plein de filles, sapées sexy (qui mattent au moins autant que les mecs héhé), des danseurs qui forment des cercles (y avait un gros chauve super relou qui tapait l'amitié avec tout le monde dans le genre pot de colle transpirant, très amusant à regarder) et mêmes des mecs qui freestylent en attendant que le show commence (dont un qui m'a fasciné avec sa gueule tout droit sortie de la famille Griffin). Ce soir là, c'est ecléctique même si majoritairement blanc et asiatique dans le public : quelques teenagers à l'ouest (s'asseoir au milieu de la fosse pendant un show, n'importe quoi), des filles bien sapées (chic ou tasspé), des fraggles, des métalleux, des skateurs...
Roro est en position relou : on n'a pas mangé à 20h alors il est grognon ! On mange sur un parking en se filmant dans la caisse, meilleure séquence vidéo du séjour ahah (dédicace à Rockin' Squat) !
Bref, bonne journée : San Diego sous le soleil c'est très sympathique, le centre ville le samedi soir est animé, y a de la verdure... On n'a pas été dans East San Diego qui doit être aussi tendu que East L.A. mais ce qu'on a vu de la ville fait plaisir.
Voilà, demain on dit goodbye to L.A. et hello Las Vegas !
La ville ressemble à une grande ville américaine classique avec son Downtown animé. On commence par aller faire un tour au Horton Plaza, un immense centre commercial à ciel ouvert comme ils en font beaucoup. Je dévalise le Gap et fais quelques achats pour les copains restés dans la grisaille parisienne. On déjeune dans un resto bizarre tenu par des Mexicains mal aimables mais qui a un slogan qui déchire dit par Lomi avec son wonderful accent : "Everything you put on a roll, we can put it on a potato" (oui ceci est une private joke).
On repart ensuite direction le Balboa Park. On ne voit finalement qu'un mémorial des anciens combatants de la seconde guerre mondiale : impossible de trouver l'entrée du parc qui est immense sur la carte. Pas doués les mecs. On traine un peu dans le coin, on profite du cadre bien kitch de l'endroit (des mosaïques de couleurs au style... particulier), je m'amuse à dévaler une pente en roulant, ça occupe.
On se dirige ensuite vers l'île de Coronado, un quartier résidentiel qui mélange petites maisons sympas et port militaire. Roro s'arrête pour tenter de prendre en photo le chantier naval. Le couché de soleil depuis le pont de San Diego est magnifique. On passe au retour par Old Town, qui est comme son nom l'indique le plus vieux quartier de San Diego. Bon ok les Indiens ont cramé le coin un paquet de fois et il ne reste plus rien d'origine mais en faire un truc en toc comme ça, c'est moche. On se croirait à Hammamet tellement c'est kitch. On ne prend même pas la peine de descendre de la voiture.
On prend ensuite une bière dans un bar sportif de Downtown (avec de jolies serveuses), on croise quelques jeunes qui font de la pub pour les restos du quartier dont un qui jongle avec son panneau (enfoiré qui s'arrête au moment où je me mets à filmer) ainsi que quelques lowriders sympas.
La soirée est réservée à un concert à Mira Mesa, dans la banlieue de San Diego. 25$ l'entrée, super fliquée, pleine de recommandation du genre "le premier qu'on chope à fumer ne serait-ce qu'une clope ou à boire de l'alcool, on appelle les flics". So straight edge. On laisse les camescopes dans la voiture et c'est parti pour une succession de groupes plus ou moins réjouissants :
- Funktuation (ou un truc comme ça), un petit groupe de funk local sans prétention mais sympathique.
- Eyedea : un grand benêt avec une face de raie façon chanteur pop anglais à frange mal dans sa peau qui lit son journal intime sur une basse à la con. Il tape des montées nerveuses et insulte le public... avant de s'excuser. Pathétique... On craque au fond de la salle et Lomi se met à brailler "Please pass the mic" ahah !
- Mr. Dibbs, un DJ plein de piercings qui nous gratifie d'un set bien foutu, nerveux, efficace et ingénieux. Jusqu'ici, le meilleur moment de la soirée : pour une fois que je me fais pas chier quand un mec pousse des disques !
- Ill Bill & Sabac Red : le frangin de Necro est gros, lourd et inutile sur scène, il a de la chance d'avoir Sabac à ses cotés pour maintenir la sauce (la version live de "Black Helicopters" est complètement loupée d'ailleurs). Le public de Def Jukie a beau y mettre de la bonne volonté, on les sent pas non plus au taquet.
- The 3MGs : On était venu pour eux, pour voir Scarub, Eligh et Murs sur scène. Malheureusement, au lieu de 3 Melancholy Gypsys, ils ne seront que deux, Eligh étant retenu par des problèmes perso (dommage, c'est surtout lui que je voulais voir). Avant le concert, on avait un peu discuté Lomi et moi avec Scarub autour des tables de merchandising : vraiment gentil et disponible le Living Legend.
Sur scène, une chose est sure, Murs a du métier. Ce grand dégingandé saute partout, vanne le public, drague les filles, arrête un titre pour en embrasser une, reprend de plus belle et se paie le luxe de reprendre les couplets d'Eligh d'un vieux morceau de leur premier groupe (Log Cabin pour un "Sunsprayed" qui rend dingue Lomi). C'est impressionnant. Scarub quant à lui, c'est la force tranquile, le charme discret, il complète bien l'exubérance de son pote. Le show est vraiment sympa.
On a pu constater que les shows américains sont vraiment vraiment différents de ceux organisés en France. Plein de filles, sapées sexy (qui mattent au moins autant que les mecs héhé), des danseurs qui forment des cercles (y avait un gros chauve super relou qui tapait l'amitié avec tout le monde dans le genre pot de colle transpirant, très amusant à regarder) et mêmes des mecs qui freestylent en attendant que le show commence (dont un qui m'a fasciné avec sa gueule tout droit sortie de la famille Griffin). Ce soir là, c'est ecléctique même si majoritairement blanc et asiatique dans le public : quelques teenagers à l'ouest (s'asseoir au milieu de la fosse pendant un show, n'importe quoi), des filles bien sapées (chic ou tasspé), des fraggles, des métalleux, des skateurs...
Roro est en position relou : on n'a pas mangé à 20h alors il est grognon ! On mange sur un parking en se filmant dans la caisse, meilleure séquence vidéo du séjour ahah (dédicace à Rockin' Squat) !
Bref, bonne journée : San Diego sous le soleil c'est très sympathique, le centre ville le samedi soir est animé, y a de la verdure... On n'a pas été dans East San Diego qui doit être aussi tendu que East L.A. mais ce qu'on a vu de la ville fait plaisir.
Voilà, demain on dit goodbye to L.A. et hello Las Vegas !
15 mars 2006
Vendredi 11 Novembre 2005
Lever tardif (vers midi) et direction Venice Beach sous un grand soleil. On refait un tour sur le bord de mer en faisant quelques emplettes. Y a pas à dire, sous un grand ciel bleu, ce coin est juste génial, ça sent bon les vacances.
On reprend ensuite la voiture pour aller voir du coté de Mulholland Drive et de Cañon Driver. On se perd un peu dans Beverly Hills et Bel Air : les maisons sont gigantesques et les quartiers super agréables. Un mec de notre âge nous indique tant bien que mal notre chemin (une bonne tête de con le gars d'ailleurs). La vue depuis Mulholland est splendide et pour le coup, aucun problème de visibilité.
Après une halte dans un centre commercial de Beverly Hills, on rentre à l'hotel pour faire une lessive. En route, on expérimente les embouteillages dont on a beaucoup entendu parler. Effectivement, ça bouchonne sévère sur la highway. Pendant qu'on fait la lessive, on squatte rapidement un PC dans une boutique de hi-fi pour suivre l'avancée des émeutes en France. On dirait bien que ça brûle sérieusement en banlieue !
Ce soir, on mange chez Arnold (Schwarzenegger), son resto est sur Main Street et s'appelle "Schatzy On Main". Le lieu a l'air assez branché, c'est bondé et plein de blondasses et de vieux friqués. Pour autant, l'ambiance n'en oublie pas d'être décontractée et la bouffe bonne et copieuse (18Oz oven roasten prime rib au menu) : une énorme tranche de viande aux hormones bien gouteuse, des haricots verts frais bien croquants particulièrement délicieux et une pomme au four. On nous sert de la crème fraîche et une sorte de moutarde qui ressemble à de la purée pour accompagner (vachement bon ce truc là). En entrée, une mousse de poisson et une petite assiette de pâtes, gratos, comme le petit pot de glace en dessert. Vraiment très bon tout ça (et super copieux) : merci Roro de nous inviter ! ça valait bien ta phase autiste avec la "petite sauce au vin trop bonne de la dernière fois" où tu y étais allé. Incroyable le bug autour de ça ahaha !
On veut ensuite aller boire une bière au "Good Hurt" histoire de profiter une dernière fois des barmaids mais ce soir, c'est concert de hardos (pas trop pour digérer) et les serveuses sont moins biens que la première fois. On veut retourner au "Circle Bar" mais, comme devant tous les bars de Santa Monica Boulevard, il y a une longue file d'attente. Bon, ben on rentre, de toute façon il faut qu'on se lève "tôt" pour aller à San Diego demain.
On reprend ensuite la voiture pour aller voir du coté de Mulholland Drive et de Cañon Driver. On se perd un peu dans Beverly Hills et Bel Air : les maisons sont gigantesques et les quartiers super agréables. Un mec de notre âge nous indique tant bien que mal notre chemin (une bonne tête de con le gars d'ailleurs). La vue depuis Mulholland est splendide et pour le coup, aucun problème de visibilité.
Après une halte dans un centre commercial de Beverly Hills, on rentre à l'hotel pour faire une lessive. En route, on expérimente les embouteillages dont on a beaucoup entendu parler. Effectivement, ça bouchonne sévère sur la highway. Pendant qu'on fait la lessive, on squatte rapidement un PC dans une boutique de hi-fi pour suivre l'avancée des émeutes en France. On dirait bien que ça brûle sérieusement en banlieue !
Ce soir, on mange chez Arnold (Schwarzenegger), son resto est sur Main Street et s'appelle "Schatzy On Main". Le lieu a l'air assez branché, c'est bondé et plein de blondasses et de vieux friqués. Pour autant, l'ambiance n'en oublie pas d'être décontractée et la bouffe bonne et copieuse (18Oz oven roasten prime rib au menu) : une énorme tranche de viande aux hormones bien gouteuse, des haricots verts frais bien croquants particulièrement délicieux et une pomme au four. On nous sert de la crème fraîche et une sorte de moutarde qui ressemble à de la purée pour accompagner (vachement bon ce truc là). En entrée, une mousse de poisson et une petite assiette de pâtes, gratos, comme le petit pot de glace en dessert. Vraiment très bon tout ça (et super copieux) : merci Roro de nous inviter ! ça valait bien ta phase autiste avec la "petite sauce au vin trop bonne de la dernière fois" où tu y étais allé. Incroyable le bug autour de ça ahaha !
On veut ensuite aller boire une bière au "Good Hurt" histoire de profiter une dernière fois des barmaids mais ce soir, c'est concert de hardos (pas trop pour digérer) et les serveuses sont moins biens que la première fois. On veut retourner au "Circle Bar" mais, comme devant tous les bars de Santa Monica Boulevard, il y a une longue file d'attente. Bon, ben on rentre, de toute façon il faut qu'on se lève "tôt" pour aller à San Diego demain.
Jeudi 10 Novembre 2005
Il fait toujours gris mais au moins, il ne pleut plus. On passe la matinée à Burbank dans les studios de la Warner Bros. On nous fait patienter pour un tour dans le magasin de souvenirs, ils sont malins ces Ricains. On commence par voir un petit film retraçant l'histoire de la firme, c'est plutôt sympa et rythmé. Ensuite, on part pour un tour en petit train électrique (animé par Debbie, très sympa) qui dure deux heures. Nos collègues de petit train ont une gueule pas possible, ce qui nous vaudra quelques crises de fou rire avec Lomi (n'importe quoi les moches). On se balade parmi les différents décors et studios, c'est immense, une véritable ville. Entre 10 et 15.000 personnes travaillent ici et la plupart se déplacent à vélo. Tout est en toc et réutilisable, recyclable, un simple immeuble peut servir à 50 trucs différents (on a vu l'église utilisée dans "Gremlins" !). Se balader dans une rue de la Warner, c'est voir des façades avec... rien derrière si ce n'est des poutres. On le savait mais c'est toujours marrant à voir pour de vrai.
L'ingéniosité déployée pour recréer les ambiance ou les conditions atmosphériques est bluffante. On nous montre surtout des décors servent pour "ER" ("Urgences" dans nos contrées) et "Gilmore Girls" (inconnu au bataillon), deux séries que je ne suis pas donc ça me laisse relativement de glace même si c'est toujours intéressant. D'ailleurs, c'est amusant de voir comment ils font pour tourner des scènes sensées se passer en hiver et de nuit à Chicago en plein été et en plein jour à Los Angeles : ils tendent une toile (un "silk") au dessus de l'arrivée des urgences, ils occultent un max de trucs, ils ont des souffleries, des canons à fausse neige, c'est super bien fait. Dommage qu'on n'ait pas eu le droit de filmer.
On visite aussi les ateliers de la Warner, là où on fabrique les décors, les effets spéciaux. C'est vraiment magique de voir que ce qui a l'air vraiment vrai à l'écran est un tas de bois ou de plastique recyclé d'un autre truc. Et quand c'est pas recyclé, ils filent les décors à des écoles d'art dramatique.
Grâce à Lomi qui est le seul à réagir quand Debbie demande s'il y a des fans de "Friends", on fait un tour sur le plateau du "Central Perk" où on pose sur le canapé. On va ensuite faire une photo sur fond vert pour faire croire que General Lee, la voiture de Bo et Luke Duke saute au dessus de nous. Je rate parfaitement la pose, c'est d'un ridicule !
Avant de finir et de récupérer notre magnifique photo avec General Lee (gratos, surprenant), on fait un petit tour au musée Warner Bros. C'est cheap. Au rez de chaussée, il n'y a que quelques costumes plus ou moins intéressants et à l'étage, c'est une expo "exceptionnelle" sur Harry Potter. Le seul truc amusant, c'est d'essayer le fameux chapeau qui décide de l'école où les apprentis sorciers iront étudier. Je serai un Griffon d'Or comme Harry, trop chouchouchouette !
On retourne ensuite sur la 3rd Street Promenade après avoir mangé dans le centre commercial à coté : Romain cherche une paire d'Adidas Superstar avec des bandes rouges à sa taille depuis deux jours.
On rentre ensuite quelques heures à l'hotel avant de partir pour la soirée organisée pour la sortie de l'album de J.U.I.C.E., un atelier d'écriture pour jeunes parrainé par Daddy Kev, Abstract Rude, 2Mex et NoCanDo dont Kreme nous a donné l'adresse (2936 W 8th Street). La soirée se déroule dans une église et du coup, l'accoustique est à chier. Les basses saturent à fond. Les MCs sont pas vieux mais à l'aise mais on n'est pas vraiment transcendés par ce qu'on voit. C'est limite plus sympa de regarder une jolie petite Asiatique breaker au fond de la salle. J'essaie d'aller discuter avec Ab' Rude mais le lascar n'est pas très loquace. On aurait bien aimé aller parler à Kev vu que Kreme l'avait informé de notre passage mais il est dans le stress de la soirée. Tant pis. Le temps d'acheter le CD, de récupérer un poster de regarder encore un peu les bboys et bgirls danser et on quitte l'église. On ingurgite un truc rapidos dans un Taco Bell à coté avant de reprendre la caisse.
On prend donc Crenshaw direction Leimert Park et son Project Blowed. On y arrive à 23h passées mais la soirée commence à peine. On se gare à quelques mètres de là et on tombe sur un clodo bien perché qui nous tape la discut' en nous grattant quelques dollars. Il nous dit que le quartier est sur mais qu'il ne faut pas non plus trop s'attarder, etc... Il nous tient un peu la grappe mais on finit par s'en débarasser. On passe devant de petits clubs de jazz qui ont l'air bien sympa avant d'arriver devant Kaos Network, le magasin ethnique de Ben Caldwell qui héberge l'open mic tous les jeudis soirs. Y a un peu de monde devant, on doit signer un papier pour abandonner nos droits à l'image : ce soir, un docu est tourné apparamment. Vu comment ils insistaient sur nos trois têtes de petits blancs (il n'y avait que nous avec aussi peu de mélanine au début), si ce truc sort un jour y a des chances pour qu'on y soit. La salle est ridiculement petite (30m² à tout casser) et se remplit rapidement, on ne s'attendait pas à ça. Que des Renois autour de nous mais aucun regard de travers, même quand je sors mon camescope. Cool.
Ce soir, on a du pot, il y a un tournoi avec récompense à la clé. Sur scène, il y a à boire et à manger mais c'est toujours marrant. Les deux premiers rounds sont pathétiques entre le petit Renoi qu'on n'entend même pas et la Babtou déguisée en "yo rap" qui ne sait même pas rapper, ça taille direct.
Le principe du Blowed est simple, c'est le public le juge. Si c'est naze, il se met à gueuler "PLEASE PASS THE MIC !" et le mauvais MC incriminé doit rendre le micro. C'est super marrant à voir et contre toute attente, l'ambiance reste bonne et le taillage est accepté de bonne guerre. Dans l'absolu, quand ça se passe bien, chaque round se déroule ainsi : deux rounds de 45 secondes, même instru pour tout le monde, impro de rigueur et à la fin, le choix du gagnant à l'applaudimètre, apprécié par le maitre de cérémonie des lieux, le très vanneur J Smoov (ce mec déchire).
Je filme la plupart des rounds mais je m'en veux de ne pas avoir pris le premier round d'un petit blanc très eminemien (Suga Shane de son blaze) dans le flow et l'attitude qui a bien surpris son monde avant de s'écrouler au 2nd face au Philippin qui ira en finale. P.E.A.C.E. de Freestyle Fellowship (on était genre un peu dingues de voir ça avec Lomi) prend part au concours mais semble vraiment trop défoncé. Trop agressif, trop sur de lui, il se fera sortir dès le premier tour par Sacrifice, futur demi-finaliste. C'est le seul moment de la soirée où on sentira l'ambiance se tendre un peu mais P.E.A.C.E. viendra s'excuser auprès de son challenger un peu après. On aperçoit Aceyalone qui assiste au spectacle discrètement, il ne montera malheureusement pas sur scène.
Le tournoi continue, le public est toujours seul juge et rigole des vannes des uns et des autres (pas toujours évident de tout capter pour nous). C'est finalement un gros rigolo du now de Flawliss qui gagne : pas le meilleur flow de la soirée mais les meilleures vannes de la compet'. En dehors des deux premiers battles et d'un sous-Eminem de service, ça rappe vraiment bien et c'est d'autant plus bluffant que tout est improvisé et dans la bonne humeur (chose inimaginable en France).
Avant de partir, on discute un peu avec le maître des lieux, Ben Caldwell, et sa fille. On parle de la France (qu'il connait depuis 30 ans et qu'il a vu évoluer vers toujours plus de ressemblances avec les Etats Unis), des émeutes, de son travail d'aide à l'Afrique et à sa communauté. Les Caldwells sont très ouverts et très sympas. Pendant ce temps, un cercle s'est formé devant Kaos Network : ça continue à improviser au son d'un beatbox ou d'un ghetto blaster. C'était vraiment une soirée incroyable, un truc à vivre absolument.
On visite aussi les ateliers de la Warner, là où on fabrique les décors, les effets spéciaux. C'est vraiment magique de voir que ce qui a l'air vraiment vrai à l'écran est un tas de bois ou de plastique recyclé d'un autre truc. Et quand c'est pas recyclé, ils filent les décors à des écoles d'art dramatique.
Grâce à Lomi qui est le seul à réagir quand Debbie demande s'il y a des fans de "Friends", on fait un tour sur le plateau du "Central Perk" où on pose sur le canapé. On va ensuite faire une photo sur fond vert pour faire croire que General Lee, la voiture de Bo et Luke Duke saute au dessus de nous. Je rate parfaitement la pose, c'est d'un ridicule !
Avant de finir et de récupérer notre magnifique photo avec General Lee (gratos, surprenant), on fait un petit tour au musée Warner Bros. C'est cheap. Au rez de chaussée, il n'y a que quelques costumes plus ou moins intéressants et à l'étage, c'est une expo "exceptionnelle" sur Harry Potter. Le seul truc amusant, c'est d'essayer le fameux chapeau qui décide de l'école où les apprentis sorciers iront étudier. Je serai un Griffon d'Or comme Harry, trop chouchouchouette !
On retourne ensuite sur la 3rd Street Promenade après avoir mangé dans le centre commercial à coté : Romain cherche une paire d'Adidas Superstar avec des bandes rouges à sa taille depuis deux jours.
On rentre ensuite quelques heures à l'hotel avant de partir pour la soirée organisée pour la sortie de l'album de J.U.I.C.E., un atelier d'écriture pour jeunes parrainé par Daddy Kev, Abstract Rude, 2Mex et NoCanDo dont Kreme nous a donné l'adresse (2936 W 8th Street). La soirée se déroule dans une église et du coup, l'accoustique est à chier. Les basses saturent à fond. Les MCs sont pas vieux mais à l'aise mais on n'est pas vraiment transcendés par ce qu'on voit. C'est limite plus sympa de regarder une jolie petite Asiatique breaker au fond de la salle. J'essaie d'aller discuter avec Ab' Rude mais le lascar n'est pas très loquace. On aurait bien aimé aller parler à Kev vu que Kreme l'avait informé de notre passage mais il est dans le stress de la soirée. Tant pis. Le temps d'acheter le CD, de récupérer un poster de regarder encore un peu les bboys et bgirls danser et on quitte l'église. On ingurgite un truc rapidos dans un Taco Bell à coté avant de reprendre la caisse.
On prend donc Crenshaw direction Leimert Park et son Project Blowed. On y arrive à 23h passées mais la soirée commence à peine. On se gare à quelques mètres de là et on tombe sur un clodo bien perché qui nous tape la discut' en nous grattant quelques dollars. Il nous dit que le quartier est sur mais qu'il ne faut pas non plus trop s'attarder, etc... Il nous tient un peu la grappe mais on finit par s'en débarasser. On passe devant de petits clubs de jazz qui ont l'air bien sympa avant d'arriver devant Kaos Network, le magasin ethnique de Ben Caldwell qui héberge l'open mic tous les jeudis soirs. Y a un peu de monde devant, on doit signer un papier pour abandonner nos droits à l'image : ce soir, un docu est tourné apparamment. Vu comment ils insistaient sur nos trois têtes de petits blancs (il n'y avait que nous avec aussi peu de mélanine au début), si ce truc sort un jour y a des chances pour qu'on y soit. La salle est ridiculement petite (30m² à tout casser) et se remplit rapidement, on ne s'attendait pas à ça. Que des Renois autour de nous mais aucun regard de travers, même quand je sors mon camescope. Cool.
Ce soir, on a du pot, il y a un tournoi avec récompense à la clé. Sur scène, il y a à boire et à manger mais c'est toujours marrant. Les deux premiers rounds sont pathétiques entre le petit Renoi qu'on n'entend même pas et la Babtou déguisée en "yo rap" qui ne sait même pas rapper, ça taille direct.
Le principe du Blowed est simple, c'est le public le juge. Si c'est naze, il se met à gueuler "PLEASE PASS THE MIC !" et le mauvais MC incriminé doit rendre le micro. C'est super marrant à voir et contre toute attente, l'ambiance reste bonne et le taillage est accepté de bonne guerre. Dans l'absolu, quand ça se passe bien, chaque round se déroule ainsi : deux rounds de 45 secondes, même instru pour tout le monde, impro de rigueur et à la fin, le choix du gagnant à l'applaudimètre, apprécié par le maitre de cérémonie des lieux, le très vanneur J Smoov (ce mec déchire).
Je filme la plupart des rounds mais je m'en veux de ne pas avoir pris le premier round d'un petit blanc très eminemien (Suga Shane de son blaze) dans le flow et l'attitude qui a bien surpris son monde avant de s'écrouler au 2nd face au Philippin qui ira en finale. P.E.A.C.E. de Freestyle Fellowship (on était genre un peu dingues de voir ça avec Lomi) prend part au concours mais semble vraiment trop défoncé. Trop agressif, trop sur de lui, il se fera sortir dès le premier tour par Sacrifice, futur demi-finaliste. C'est le seul moment de la soirée où on sentira l'ambiance se tendre un peu mais P.E.A.C.E. viendra s'excuser auprès de son challenger un peu après. On aperçoit Aceyalone qui assiste au spectacle discrètement, il ne montera malheureusement pas sur scène.
Le tournoi continue, le public est toujours seul juge et rigole des vannes des uns et des autres (pas toujours évident de tout capter pour nous). C'est finalement un gros rigolo du now de Flawliss qui gagne : pas le meilleur flow de la soirée mais les meilleures vannes de la compet'. En dehors des deux premiers battles et d'un sous-Eminem de service, ça rappe vraiment bien et c'est d'autant plus bluffant que tout est improvisé et dans la bonne humeur (chose inimaginable en France).
Avant de partir, on discute un peu avec le maître des lieux, Ben Caldwell, et sa fille. On parle de la France (qu'il connait depuis 30 ans et qu'il a vu évoluer vers toujours plus de ressemblances avec les Etats Unis), des émeutes, de son travail d'aide à l'Afrique et à sa communauté. Les Caldwells sont très ouverts et très sympas. Pendant ce temps, un cercle s'est formé devant Kaos Network : ça continue à improviser au son d'un beatbox ou d'un ghetto blaster. C'était vraiment une soirée incroyable, un truc à vivre absolument.
12 mars 2006
Mercredi 9 Novembre 2005
Journée assez pourrie, il faut bien le dire. La pluie qui tombe non stop, ça use un peu le moral. Du coup, la motivation pour se bouger tarde à se manifester, à tel point qu'on ne décollera qu'en début d'après-midi. On fait d'abord une escale dans un cyber-café de Venice Beach histoire de donner des news à la France qui tremble sous les émeutes. C'est assez amusant de voir le traitement de l'information ici. On a Fox News et CNN dans la chambre, à les écouter c'est la guerre civile, tout crame et l'armée va intervenir. On est assez dubitatifs. On rigole nettement plus à écouter leurs experts raconter que c'est bien fait pour notre gueule, que notre système d'intégration est une catastrophe et qu'on est un pays raciste. L'hopital qui se fout de la charité en somme.
On décide d'aller faire un tour sur le campus de UCLA après une halte dans un Burger King (Double Whopper Cheese rulez, je le répète). Il pleut toujours et la nuit tombe quand on arrive enfin à se garer (se garer à L.A. est un calvaire)... il est 16h30. Toujours bizarre cette nuit qui tombe aussi tôt.
Le campus est assez bluffant : super vaste, des pelouses parfaitement entretenues partout, des arbres, des batiments immenses et vraiment agréables dans un style un peu "Harry Potter" (on a les références qu'on peut). On y croise beaucoup de filles (une majorité) et une forte concentration d'étudiants asiatiques. Tout le monde est très propre sur lui, plutôt sportif et fier de sa fac (ils ont tous un truc aux couleurs de UCLA). On visite la bibliothèque et leur resto-U qui ressemble plus à un coin restauration rapide d'un centre commercial qu'au CROUS de nos contrées. On tombe sur le coin où les associations étudiantes font leur promo. Il y a de tout : les rugbywomen (je me demandais la veille si justement ils connaissaient le rugby chez l'Oncle Sam), les étudiants thaïlandais, etc... On espèrait tomber sur des fraternités histoire de voir si leurs soirées sont aussi orgiaques que la télé veut bien nous le dire mais on n'aura pas cette chance. En tout cas, ça a l'air bien sympa la vie sur le campus a priori.
Ensuite, on retourne sur Hollywood Boulevard pour aller voir "Get Rich Or Die Tryin" au Chinese Theater, le film inspiré par la vie de 50 Cent qui y tient le rôle principal. Il y a toute une histoire autour d'une affiche où 50 est de dos, les bras en croix, un gun dans une main et un micro dans l'autre. Ils parlent de la retirer, comme quoi c'est choquant (bouh quelle horreur) mais au moment où on est en Californie, elle est toujours sur les murs. Le film est plutôt sympa à regarder, on s'ennuie pas et à part une ou deux vannes, tout est facilement compréhensible. Y a des Mexicains à coté de nous, ça vanne à tout va, l'ambiance est décontractée.
Le ciné quant à lui est sympa, super grand mais on n'est pas trop dépaysé avec nos multiplex. Il faut juste supporter Roro qui sent le poisson à cause de sa casquette.
On était sensé aller voir The Coup (groupe de rap politisé originaire d'Oakland dont on avait repéré le concert la veille dans le journal) au Knitting Factory. On est allé se renseigner avant d'aller au ciné, ils passent à 23h, la place est à 25$ et personne n'est vraiment fan de The Coup. On s'en passera, la pluie nous a usé. On mange une part de pizza très oubliable (c'était même carrément pas génial leur truc) servi par des Mexicains pas très agréables et on essaie d'aller boire un verre pour finir la soirée.
On remonte Santa Monica Boulevard mais à 23h, tout est en train de fermer ou l'est déjà. On finit par tomber sur un coin animé, on se gare une ou deux roues plus loin. On se rapproche de l'animation et on se fait la réflexion comme quoi, décidemment, il y avait pas mal d'homos dans le coin. Ah ben oui, effectivement, y a plein de messieurs en terrasse qui enfoncent leur langue dans la bouche d'un autre monsieur. Ahum, on est trois mecs, ça va pas le faire : demi-tour et direction l'hotel.
On décide d'aller faire un tour sur le campus de UCLA après une halte dans un Burger King (Double Whopper Cheese rulez, je le répète). Il pleut toujours et la nuit tombe quand on arrive enfin à se garer (se garer à L.A. est un calvaire)... il est 16h30. Toujours bizarre cette nuit qui tombe aussi tôt.
Le campus est assez bluffant : super vaste, des pelouses parfaitement entretenues partout, des arbres, des batiments immenses et vraiment agréables dans un style un peu "Harry Potter" (on a les références qu'on peut). On y croise beaucoup de filles (une majorité) et une forte concentration d'étudiants asiatiques. Tout le monde est très propre sur lui, plutôt sportif et fier de sa fac (ils ont tous un truc aux couleurs de UCLA). On visite la bibliothèque et leur resto-U qui ressemble plus à un coin restauration rapide d'un centre commercial qu'au CROUS de nos contrées. On tombe sur le coin où les associations étudiantes font leur promo. Il y a de tout : les rugbywomen (je me demandais la veille si justement ils connaissaient le rugby chez l'Oncle Sam), les étudiants thaïlandais, etc... On espèrait tomber sur des fraternités histoire de voir si leurs soirées sont aussi orgiaques que la télé veut bien nous le dire mais on n'aura pas cette chance. En tout cas, ça a l'air bien sympa la vie sur le campus a priori.
Ensuite, on retourne sur Hollywood Boulevard pour aller voir "Get Rich Or Die Tryin" au Chinese Theater, le film inspiré par la vie de 50 Cent qui y tient le rôle principal. Il y a toute une histoire autour d'une affiche où 50 est de dos, les bras en croix, un gun dans une main et un micro dans l'autre. Ils parlent de la retirer, comme quoi c'est choquant (bouh quelle horreur) mais au moment où on est en Californie, elle est toujours sur les murs. Le film est plutôt sympa à regarder, on s'ennuie pas et à part une ou deux vannes, tout est facilement compréhensible. Y a des Mexicains à coté de nous, ça vanne à tout va, l'ambiance est décontractée.
Le ciné quant à lui est sympa, super grand mais on n'est pas trop dépaysé avec nos multiplex. Il faut juste supporter Roro qui sent le poisson à cause de sa casquette.
On était sensé aller voir The Coup (groupe de rap politisé originaire d'Oakland dont on avait repéré le concert la veille dans le journal) au Knitting Factory. On est allé se renseigner avant d'aller au ciné, ils passent à 23h, la place est à 25$ et personne n'est vraiment fan de The Coup. On s'en passera, la pluie nous a usé. On mange une part de pizza très oubliable (c'était même carrément pas génial leur truc) servi par des Mexicains pas très agréables et on essaie d'aller boire un verre pour finir la soirée.
On remonte Santa Monica Boulevard mais à 23h, tout est en train de fermer ou l'est déjà. On finit par tomber sur un coin animé, on se gare une ou deux roues plus loin. On se rapproche de l'animation et on se fait la réflexion comme quoi, décidemment, il y avait pas mal d'homos dans le coin. Ah ben oui, effectivement, y a plein de messieurs en terrasse qui enfoncent leur langue dans la bouche d'un autre monsieur. Ahum, on est trois mecs, ça va pas le faire : demi-tour et direction l'hotel.
10 mars 2006
Mardi 8 Novembre 2005
La matinée est consacrée à la visite de Downtown. Gros changement par rapport à ce qu'on a pu voir jusqu'ici. En cherchant à se garer, on est sorti du "Fashion District" et en une rue, le contraste est plus que saisissant : jusqu'ici ça ressemble au centre ville de n'importe quelle grande ville américaine mais une fois la rue (dont le nom m'échappe) passée, c'est la désolation totale. Des dizaines de clodos se trainent, entassés les uns sur les autres. La plupart sont noirs (jusqu'ici on avait surtout croisé des Latinos). C'est vraiment hallucinant comme situation, la rue sert vraiment de frontière et personne ne va se mélanger aux autres, les clodos restent entre eux et les autres dans leur coin, on a l'impression qu'il y a une surveillance silencieuse qui maintient les choses en l'état. Très troublant et déstabilisant.
Downtown en elle-même est assez surprenante. D'un coté, le quartier d'affaires super clean façon La Défense (le CNIT en moins), de l'autre, les boutiques plus ou moins miteuses des Mexicains (nettement moins accueillants que le reste des gens croisés jusqu'ici). Sous la grisaille de l'âge et de la pollution, les façades sont colorées, un peu kitch et vieillotes. La musique, la plupart du temps latine (salsa ou reggaeton selon la génération) hurle par les pas de portes ouverts. On est au milieu des buildings et l'atmosphère est plus tendue, ça fait un peu redescendre de sa vision d'Epinal de Los Angeles. C'est pas un mal.
On mange dans une chaîne de resto type mex dans le quartier d'affaires. Parfaitement oubliable. On boucle la visite du quartier en 2h, pas grand chose de plus à voir a priori.
En repartant, on fait un crochet par le Staples Center, le grand stade qui accueille les matchs de basket des Clippers et des Lakers ainsi que les matchs des Kings au hockey. Pour le coup, c'est un tournoi de tennis féminin qui a lieu (la finale opposera Pierce à Mauresmo) et du coup, on ne pourra pas visiter. On ne connaîtra que le parvis avec les monuments à la gloire des légendes du sport angelino et la boutique de souvenirs (où on ne vend pas grand chose à l'effigie des Clippers).
On discute avec un des vendeurs de la boutique, il se trouve qu'il est amateur du Project Blowed. Il nous rassure sur Leimert Park (où se situe l'open mic) : on a beau être en plein South Central, ce coin là est sans souci. Pour les lives, c'est apparamment au petit bonheur la chance, il peut y avoir tout le monde ou... personne. On verra ça jeudi soir.
Il fait toujours gris et pas très chaud et on prend la bagnole direction Beverly Hills en passant par Melrose. Changement de cadre radical. Melrose et ses boutiques de prêt-à-porter féminin branchés (on ne descendra pas de voiture), Beverly Hills avec son cadre chicos, ses magasins de luxe (et ses top models). Amusant de brailler des insanités en français là-dedans... surtout que s'il doit y avoir un endroit où ça comprend plutôt le français, c'est bien là. On est un connard ou on ne l'est pas ! Lomi nous fait un petit show sympa en s'explosant le front contre une vitrine en voulant voir le prix d'une montre. Bravo champion, change rien !
On fait ensuite un petit tour dans les centres commerciaux du coin (le "Berverly Center" et je sais plus quoi), très agréables avec leur ciel ouvert pour déambuler entre les boutiques.
Le soir, on dine au "Carney's", un diner tenu par des Mexicains (qui parlent français) aménagé dans un ancien wagon. Un cheeseburger, une Corona (il faut systématiquement montré son passeport pour prouver son âge quand on achète de l'alcool), un cadre sympa, bonne petite soirée. On prendra un dessert tardif à la marina de Marina Del Rey à quelques miles de notre hotel. Le "Cheesecake Factory" est un resto chicos où un valet gare notre voiture alors que le parking est complètement vide, petit malaise : pas habitué à être "servi" comme ça. Le cadre en lui même est super agréable : du jazz en fond sonore, des lumières tamisées et la vue sur la marina depuis la terrasse. On sort des insanités en français pendant que la serveuse prend notre commande. Elle a l'air d'avoir de l'humour, elle rigole même si elle comprend pas. Roro accroche bien et veut lui filer son numéro (elle aussi est atteinte d'un syndrome qu'on recroisera fréquemment, le "j'adorerais venir en France" dès qu'un Ricain croise un Français). Finalement, c'est loupé, elle a fini son service avant qu'on parte.
Putain, la carte bleue chauffe vilainement, j'ai dépassé mon budget quotidien largement (j'ai déjà un jour d'avance... ou de retard, c'est selon). Va falloir que je calme le jeu sinon le retour risque d'être tendu !
Lundi 7 Novembre 2005
Tout le monde est debout à 9h. Roro et Lomi profitent du petit dej' proposé par l'hotel pendant que j'émerge. Le programme du matin est simple : profiter des CDs d'occaz à Amoeba, le GRAND magasin de disques de Sunset Boulevard. C'est vraiment immense, des rayons à perte de vue pour tous les styles, deux étages (aussi bien les rayons que le magasin). Beaucoup de choses mais un peu décevant quelque part, je ne trouve aucun des disques de la longue liste que j'avais faite avant de partir. Enfin bon, j'en ai quand même trouvé 9 à mettre dans les valises (petit joueur à coté de Lomi qui en arrive à 13 après qu'on l'ait fait revenir tant bien que mal à la raison).
On tape la discute dans les rayons avec un Renoi de genre 35 balais qui revient d'un mois en France. Il se fout de nos gueules gentiment en parlant à son pote : "Regarde c'est des Français ! Normalement, ils sont pas comme lui (en me montrant), ils sont plutot secs comme ceux là (en montrant Lomi et Roro) !". Sympa le mec ahaha. On discute un peu de nos perceptions respectives de nos pays, lui aimerait bien vivre en France, trouve que les gens foutent la paix ax autres alors qu'ici tout est dans l'apparence. Marrant.
On passe le reste de la journée sur Hollywood. Après un Double Whopper Cheese accompagné du Dr. Pepper de rigueur (le meilleur menu du monde), je fais quelques emplêtes chez Gap où Romain et Lomi s'amusent à me faire essayer des fringues improbables pour moi... mais qui me plaisent bien contre toute attente (ils se sont crus dans "Pretty Woman" ces cons là). J'ai l'air presque présentable avec les vestes et les pulls qu'ils me sortent. Bon moment de rigolade (aurais-je déchiré un jean en l'essayant ? ahaha).
On déambule sur Hollywood Boulevard en regardant les étoiles dont la moitié des noms nous sont inconnus. On fait un petit tour dans un centre commercial au cadre surprenant : une cours centrale à ciel ouvert surmontée de quatre immenses éléphants et des bas reliefs genre "j'me la pète ethnique". Impressionnant. Un tournage est en cours à coté du magasin de casquettes où on fait quelques achats avec Lomi, pas mal de jolies filles bien apprêtées... La chacalisation commence.
La nuit est tombée, la balade continue et on découvre le Chinese Theatre où les stars laissent leurs empreintes. Des sosies (plus ou moins réussis c'est le moins qu'on puisse dire) de Michael Jackson, Elvis, Marylin abordent le touriste en proposant de poser pour quelques dollars. Le clou du spectacle est un grand Renoi androgyne à moitié à poil avec des lentilles, des fausses canines genre vampire déguisé en ange sur semelles compensées. Concept.
On discute avec une petite vendeuse libanaise dans un magasin de jeans sur Hollywood. Elle est là depuis un an et apparamment, elle a du mal à s'acclimater.
On mange dans un resto italien à coté (Miceli's). Le cadre est intime, des bouteilles de Chianti pendent du plafond et un crooner rital chante en jouant du piano. La bouffe est super bonne et les serveurs agréables. On squatte là un moment en comatant à moitié et en se racontant nos histoires de famille.
Après avoir galéré pour retrouver la voiture (putain de quartiers résidentiels qui se ressemblent... et puis de taches qui font pas gaffe où ils garent leur caisse), on finit la soirée en buvant une bière au "Circle Bar" un club de Santa Monica sur Main Street. Super sympa, un grand bar oval au centre de la pièce, des tabourets autour, la lumière est tamisée dans le même délire que le "Good Hurt". Dans le fond, une petite piste de dance, un DJ passe des vieux morceaux de new jack. Merde, c'était quand même sympa cette zik. Il y a un drole de manège avec un mec sapé en cowboy (bottes, chapeau et chemise de rigueur) qui se traine une biatch bien vulgos... On comprend rien mais un Renoi finit par taper la discute avec la tass et l'embarque plus ou moins.
A l'arrière de la salle, une autre à ciel ouvert pour les fumeurs. On y croise des Français, pas très causants et qui sont là depuis trois semaines. Ils n'ont pas fait grand chose, ils n'ont pas loué de bagnole. Faut être un peu con pour aller à L.A. et ne pas prendre de caisse...
On passe le reste de la journée sur Hollywood. Après un Double Whopper Cheese accompagné du Dr. Pepper de rigueur (le meilleur menu du monde), je fais quelques emplêtes chez Gap où Romain et Lomi s'amusent à me faire essayer des fringues improbables pour moi... mais qui me plaisent bien contre toute attente (ils se sont crus dans "Pretty Woman" ces cons là). J'ai l'air presque présentable avec les vestes et les pulls qu'ils me sortent. Bon moment de rigolade (aurais-je déchiré un jean en l'essayant ? ahaha).
On déambule sur Hollywood Boulevard en regardant les étoiles dont la moitié des noms nous sont inconnus. On fait un petit tour dans un centre commercial au cadre surprenant : une cours centrale à ciel ouvert surmontée de quatre immenses éléphants et des bas reliefs genre "j'me la pète ethnique". Impressionnant. Un tournage est en cours à coté du magasin de casquettes où on fait quelques achats avec Lomi, pas mal de jolies filles bien apprêtées... La chacalisation commence.
La nuit est tombée, la balade continue et on découvre le Chinese Theatre où les stars laissent leurs empreintes. Des sosies (plus ou moins réussis c'est le moins qu'on puisse dire) de Michael Jackson, Elvis, Marylin abordent le touriste en proposant de poser pour quelques dollars. Le clou du spectacle est un grand Renoi androgyne à moitié à poil avec des lentilles, des fausses canines genre vampire déguisé en ange sur semelles compensées. Concept.
On discute avec une petite vendeuse libanaise dans un magasin de jeans sur Hollywood. Elle est là depuis un an et apparamment, elle a du mal à s'acclimater.
On mange dans un resto italien à coté (Miceli's). Le cadre est intime, des bouteilles de Chianti pendent du plafond et un crooner rital chante en jouant du piano. La bouffe est super bonne et les serveurs agréables. On squatte là un moment en comatant à moitié et en se racontant nos histoires de famille.
Après avoir galéré pour retrouver la voiture (putain de quartiers résidentiels qui se ressemblent... et puis de taches qui font pas gaffe où ils garent leur caisse), on finit la soirée en buvant une bière au "Circle Bar" un club de Santa Monica sur Main Street. Super sympa, un grand bar oval au centre de la pièce, des tabourets autour, la lumière est tamisée dans le même délire que le "Good Hurt". Dans le fond, une petite piste de dance, un DJ passe des vieux morceaux de new jack. Merde, c'était quand même sympa cette zik. Il y a un drole de manège avec un mec sapé en cowboy (bottes, chapeau et chemise de rigueur) qui se traine une biatch bien vulgos... On comprend rien mais un Renoi finit par taper la discute avec la tass et l'embarque plus ou moins.
A l'arrière de la salle, une autre à ciel ouvert pour les fumeurs. On y croise des Français, pas très causants et qui sont là depuis trois semaines. Ils n'ont pas fait grand chose, ils n'ont pas loué de bagnole. Faut être un peu con pour aller à L.A. et ne pas prendre de caisse...
09 mars 2006
Dimanche 6 Novembre 2005
Une bonne nuit de sommeil pour se remettre d'un voyage de 14h, c'est pas du luxe. Je partage le lit avec Lomi vu que l'autre crasseux de Romain aime baigner dans sa crasse de la journée. Heureusement, Lomi bouge pas trop et je sens que je peux compter sur la préservation de mon intégrité physique. On se lève pas trop tôt et direction Venice Beach. On découvre enfin Los Angeles de jour : il fait gris mais bon même si c'est pas non plus la grosse chaleur.
Venice est un coin vraiment super sympa qui sent bon la détente. Le bord de mer regorge de petites boutiques de toutes sortes : fringues, bibelos, piercings et tatouages, tshirts fantaisie. Près du blockhaus qui abrite la volaille, des playgrounds (ceux de "White Men Can't Jump") où les matchs ont l'air physiques et disputés. Sur le petit chemin qui borde la plage, ça roule en vélo, skate ou rollers et contre toute attente, on a droit à autre chose qu'à de la bimbo peroxydée. D'ailleurs, la population est pour le moins hétéroclite (autant l'hiver éclate...) : joggers, perchés new age ou hippy, clodos, fraggles, Mexicains tatoués, surfeurs la board sous le bras, prédicateurs, Indiens sous tise, musicos, danseurs, clowns, Renois en baggy...
Après quelques emplêtes (première fournée de casquettes New Era pour Lomi et moi et quelques t-shirts à la con), on fait une halte dans un fast food pour le premier cheeseburger du séjour (sauf pour Romain qui s'en tient à sa moyenne d'un cheese par jour). Il est parfaitement dégueulasse et les frites sont proprement immondes (à peine cuites et farineuses). En plus j'ai du me faire niquer sur l'addition, j'avais demandé un Chili Cheese Burger... Tu peux bien te la péter avec tes photos avec Clinton connasse, ton resto pue la merde.
Ensuite, direction l'observatoire de Griffith Park dans les hauteurs au nord-ouest de Los Angeles. On traverse Hollywood avant d'y arriver. ça grimpe sec et c'est super joli mais malheureusement, on n'a pas de bol : c'est fermé pour travaux. On peut néanmoins voir L.A. sous le fog (léger) et les lettres d'Hollywood au loin. On redescend dans Hollywood en écoutant Aznavour, Claude François et la Compagnie Créole à fond, les vitres ouvertes. Lomi, allergique à la chanson française, en prend pour son grade mais putain, brailler "Magnolia Forever" sur le boulevard le plus célèbre du monde, c'est bien connard comme j'aime !
On finit la soirée sur la 3rd Street Promenade (sur Main Street). Dans le genre, ça ressemble un peu au Village à New York. C'est une rue piétonne pleine de boutiques, avec des fontaines, des lampadaires sympas et des musiciens seuls ou en groupe. Il y a un Renoi qui chante comme Zack de la Rocha qui répète en boucle "Whatcha want?!"... Je reste 5 minutes à attendre que le morceau démarre pour de bon mais non, vraiment pas. Lomi a fui depuis un moment : il a aussi horreur des guitares.
On dévalise un Champs et on va manger un morceau dans un "Yankee Doodles". Sympa comme resto, ça fait aussi salle de billard et bar et y a plein de télés partout qui proposent des retransmissions sportives (NFL et NBA ce soir... Lakers vs Nuggets). L'ambiance est vraiment sympa, la serveuse asiatique bien que putafrange est très sympa et le sandwich poulet/ananas arrosé de Corona passe tout seul.
Le soleil est totalement couché à 17h30, du coup on est un peu décalés (et un peu fatigués par le décalage horaire même si on gère encore pas mal à minuit passé). On a roulé un peu avant de faire quelques courses près de l'hotel (il lui faut son jus d'orange au Romino le matin sinon il est tout grognon). A partir de 23h, on squatte la chambre d'hotel avec 2 de tension.
De gauche à droite : les playgrounds de Venice Beach, le ciel vu de Griffith Park et la 3rd Street Promenade de nuit.
Samedi 5 Novembre 2005
Départ ce matin à 9h. Lomi et Anne-Lise sont passés me prendre en voiture à la maison, direction Roissy.
Rien de spécial à signaler à propos du vol entre Paris et New-York. Les places sont faites pour des nains et les genoux ont un peu souffert. Je squatte ma PSP tout le trajet. On fait escale à New York J.F.K. Pas de bol pour Lomi, la douane a décidé de l'emmerder : fouille des affaires, questions à la con, la routine d'un contrôle à l'aéroport à la sauce américaine.
La correspondance a du retard. On patiente avec Lomi en bidouillant la PSP et son iRiver (préalablement bourrée de films et de jeux). Je me permets une expérience culinaire dans une chaîne de fast-foods spécialisée dans le hot dog. Particulièrement dégueulasse et indigeste (surtout avec des oignons crus vu que je n'ai pas été foutu de les commander comme il faut).
Après plus d'une heure et demi de retard, le 767 pour Los Angeles LAX décolle enfin. Il n'est que 17h et des brouettes mais il fait déjà nuit. On aperçoit quelques villes illuminées au milieu de nulle part. Si les places sont plus spacieuses sur le vol intérieur, le service à bord est limité : la bouffe est payante mais les boissons gratuites (un verre, pas la canette complète, bande de rats).
On attérit à LAX vers 20h30 heure locale (9h de décalage avec Paris). Après avoir récupéré les bagages sans encombre, on prend un bus Alamo (le loueur de notre future voiture) qui nous emène jusqu'à leur sucursale où nous attend déjà Romain, déjà chez l'Oncle Sam depuis 10 jours (un road trip entre Chicago, Saint Louis, Memphis et Dallas). Sur le trajet, on ne voit pas grand chose de la ville à cause des vitres teintées du bus et du mauvais éclairage des rues.
On récupère donc Romain et la voiture (réservée depuis Paris), une Chevrolet Aveo nerveuse comme un Suisse sous Tranxen et direction l'hotel où Romain a déjà eu le temps de s'installer en fin d'après-midi. L'Holiday Inn Express de Marina Del Rey est à 5 minutes à peine du loueur.
On voit enfin LA. Les rues sont bien comme au ciné (des fois qu'ils feraient de la pub mensongère, on sait jamais), super larges et bien éclairées. On est immédiatement dans l'ambiance et j'ai l'impression d'être comme chez moi. Pas de malaise ou de temps d'adaptation comme j'ai pu parfois le ressentir ailleurs, petite nature que je suis.
A peine montés dans la caisse, très bonne surprise en allumant la radio : K-DAY 93.5 FM passe des classiques G-Funk (Ice Cube, Luniz, Warren G et même K-Dee).
Arrivée à l'hotel. On a la chambre 223 au fond du couloir : deux lits doubles, une table avec deux chaises où j'écris ce carnet de bord, une télé (il est 2h du mat' et HBO diffuse "Les Affranchis", cool !), un frigo, une cafetière et un micro-ondes. Sur le chemin pour aller à la chambre, une terrasse avec piscine qui a l'air chauffée. A confirmer.
On sort trouver quelque chose à manger vers 22h. On a beau être samedi soir, tout ferme dans le quartier. On finit par trouver un resto mexicain très sympa dans le genre "chaine". La bouffe est copieuse, bonne et pas trop chère (6$ pour un énorme burrito poulet).
Ensuite, direction le "Good Hurt" sur Venice Boulevard pour voir un concert d'Awol One. Le bar est super sympa une fois passées les deux sécurités : une pour l'âge, une pour payer l'entrée (10$). L'ambiance est cosy, des canapés sont à peine éclairées par des lampions rouges. Deux tables de billard dans le fond. Mais le must reste le bar. Surmonté d'un néon rouge "Prescriptions", il accueille deux jolies blondes en tenue d'infirmières ultra-sexy : wonderbra, décoleté, chapeau, mini-jupe ou micro short (on ne sait pas trop mais elles croisent bien les jambes !) et bas résilles. Chaleur ! Et en plus, elles sont particulièrement souriantes et pas blasées. J'essaie de discuter un peu avec la plus jolie des deux, elle me conseille sa bière préférée dont je devrais, dit-elle, lui en dire des nouvelles. Effectivement, goulaillante cette binouze. Mais c'est peut être le charme de la barmaid qui aide.
On croit comprendre en arrivant que Beond (d'Acid Reign) était sur scène quelques instants auparavant. Dommage qu'on l'ait raté, surtout que le gros au catogan qui lui succède (Fat Hed) est vraiment pas folichon : une sorte de Circus sans charisme (comprendre un gros sac informe qui rappe en chantant faux). Il meuble tant qu'il peut en attendant qu'Awol, qui traine dans le bar avec Akuma et Matre (qui fait sa promo à coups de flyers), daigne monter sur scène.
Dans la salle, des MCs plus ou moins anonymes (mais who the fuck is J. Danksworth???) font leur promo en refilant des CDs. On sait pas trop si c'est gratos ou pas et du coup on repart sans rien.
Quand le Shapeshifter monte enfin sur scène avec Mike Nardone aux platines, la salle s'est bien vidée. Il reste quelques backpackers et deux meufs bien attaquées : une tente de danser le krump et l'autre (plus grande de 20 cm et qui lui en met autant en kilos dans la vue) titube de façon ridicule. Elles essaient d'ailleurs de me traîner sur la piste (non Lomi, elle ne m'a pas touché la bite) et ont l'air fachées que je leur résiste.
Awol fait son show devant une grosse dizaine de personnes et il y met autant de tripes que devant une salle parisienne pleine. Appréciable même si la sélection est trop dark et les basses usantes. Pas terrible en somme mais merde ! On est à LA dans un club sympa, la bière est bonne... et les barmaids encore plus.
Rien de spécial à signaler à propos du vol entre Paris et New-York. Les places sont faites pour des nains et les genoux ont un peu souffert. Je squatte ma PSP tout le trajet. On fait escale à New York J.F.K. Pas de bol pour Lomi, la douane a décidé de l'emmerder : fouille des affaires, questions à la con, la routine d'un contrôle à l'aéroport à la sauce américaine.
La correspondance a du retard. On patiente avec Lomi en bidouillant la PSP et son iRiver (préalablement bourrée de films et de jeux). Je me permets une expérience culinaire dans une chaîne de fast-foods spécialisée dans le hot dog. Particulièrement dégueulasse et indigeste (surtout avec des oignons crus vu que je n'ai pas été foutu de les commander comme il faut).
Après plus d'une heure et demi de retard, le 767 pour Los Angeles LAX décolle enfin. Il n'est que 17h et des brouettes mais il fait déjà nuit. On aperçoit quelques villes illuminées au milieu de nulle part. Si les places sont plus spacieuses sur le vol intérieur, le service à bord est limité : la bouffe est payante mais les boissons gratuites (un verre, pas la canette complète, bande de rats).
On attérit à LAX vers 20h30 heure locale (9h de décalage avec Paris). Après avoir récupéré les bagages sans encombre, on prend un bus Alamo (le loueur de notre future voiture) qui nous emène jusqu'à leur sucursale où nous attend déjà Romain, déjà chez l'Oncle Sam depuis 10 jours (un road trip entre Chicago, Saint Louis, Memphis et Dallas). Sur le trajet, on ne voit pas grand chose de la ville à cause des vitres teintées du bus et du mauvais éclairage des rues.
On récupère donc Romain et la voiture (réservée depuis Paris), une Chevrolet Aveo nerveuse comme un Suisse sous Tranxen et direction l'hotel où Romain a déjà eu le temps de s'installer en fin d'après-midi. L'Holiday Inn Express de Marina Del Rey est à 5 minutes à peine du loueur.
On voit enfin LA. Les rues sont bien comme au ciné (des fois qu'ils feraient de la pub mensongère, on sait jamais), super larges et bien éclairées. On est immédiatement dans l'ambiance et j'ai l'impression d'être comme chez moi. Pas de malaise ou de temps d'adaptation comme j'ai pu parfois le ressentir ailleurs, petite nature que je suis.
A peine montés dans la caisse, très bonne surprise en allumant la radio : K-DAY 93.5 FM passe des classiques G-Funk (Ice Cube, Luniz, Warren G et même K-Dee).
Arrivée à l'hotel. On a la chambre 223 au fond du couloir : deux lits doubles, une table avec deux chaises où j'écris ce carnet de bord, une télé (il est 2h du mat' et HBO diffuse "Les Affranchis", cool !), un frigo, une cafetière et un micro-ondes. Sur le chemin pour aller à la chambre, une terrasse avec piscine qui a l'air chauffée. A confirmer.
On sort trouver quelque chose à manger vers 22h. On a beau être samedi soir, tout ferme dans le quartier. On finit par trouver un resto mexicain très sympa dans le genre "chaine". La bouffe est copieuse, bonne et pas trop chère (6$ pour un énorme burrito poulet).
Ensuite, direction le "Good Hurt" sur Venice Boulevard pour voir un concert d'Awol One. Le bar est super sympa une fois passées les deux sécurités : une pour l'âge, une pour payer l'entrée (10$). L'ambiance est cosy, des canapés sont à peine éclairées par des lampions rouges. Deux tables de billard dans le fond. Mais le must reste le bar. Surmonté d'un néon rouge "Prescriptions", il accueille deux jolies blondes en tenue d'infirmières ultra-sexy : wonderbra, décoleté, chapeau, mini-jupe ou micro short (on ne sait pas trop mais elles croisent bien les jambes !) et bas résilles. Chaleur ! Et en plus, elles sont particulièrement souriantes et pas blasées. J'essaie de discuter un peu avec la plus jolie des deux, elle me conseille sa bière préférée dont je devrais, dit-elle, lui en dire des nouvelles. Effectivement, goulaillante cette binouze. Mais c'est peut être le charme de la barmaid qui aide.
On croit comprendre en arrivant que Beond (d'Acid Reign) était sur scène quelques instants auparavant. Dommage qu'on l'ait raté, surtout que le gros au catogan qui lui succède (Fat Hed) est vraiment pas folichon : une sorte de Circus sans charisme (comprendre un gros sac informe qui rappe en chantant faux). Il meuble tant qu'il peut en attendant qu'Awol, qui traine dans le bar avec Akuma et Matre (qui fait sa promo à coups de flyers), daigne monter sur scène.
Dans la salle, des MCs plus ou moins anonymes (mais who the fuck is J. Danksworth???) font leur promo en refilant des CDs. On sait pas trop si c'est gratos ou pas et du coup on repart sans rien.
Quand le Shapeshifter monte enfin sur scène avec Mike Nardone aux platines, la salle s'est bien vidée. Il reste quelques backpackers et deux meufs bien attaquées : une tente de danser le krump et l'autre (plus grande de 20 cm et qui lui en met autant en kilos dans la vue) titube de façon ridicule. Elles essaient d'ailleurs de me traîner sur la piste (non Lomi, elle ne m'a pas touché la bite) et ont l'air fachées que je leur résiste.
Awol fait son show devant une grosse dizaine de personnes et il y met autant de tripes que devant une salle parisienne pleine. Appréciable même si la sélection est trop dark et les basses usantes. Pas terrible en somme mais merde ! On est à LA dans un club sympa, la bière est bonne... et les barmaids encore plus.
Remercions qui de droit
Avant toute chose, un grand merci à Romino Domino sans qui ce voyage ne se serait pas fait aussi vite et dans d'aussi bonnes conditions. Il s'est occupé de tout chercher, de tout réserver quitte à en devenir complètement monomaniaque à tendance usante ! Mais des fois, un pote avec des TOC, ça a du bon.
Nan mais sérieusement, merci copain pour t'être pris la tête à nous trouver de bons hotels, une caisse pas trop reuch et des concerts à voir. Et puis t'étais déjà venu, t'avais fait pas mal de trucs, tu savais quoi nous conseiller (ou pas)... quitte à jouer le guide touristique qui se la pète de temps en temps ahaha !
Merci aussi pour les photos même si la moitié est impossible à tirer à cause de ton goût pour le "flou Hamilton". J't'en foutrais du flou Hamilton moi.
Merci à Lomi pour sa confiance aveugle en Roro et en moi... Tu savais pas que t'allais partir avec deux cinglés ! En tout cas, t'avais le bon plan en nous disant "oh allez y, moi j'y connais rien mais je veux venir, je vous suis !" mon salopard ahaha !
Merci à ces deux cons là pour la bonne ambiance (il y a bien eu quelques tensions entre votre serviteur et l'animal Romino mais rien de bien méchant) et les heures passées au volant (promis je passe mon permis dans l'année). On remet ça quand vous voulez (enfin dès que j'ai de l'argent) !
N'importe quoi les Dukes...
Nan mais sérieusement, merci copain pour t'être pris la tête à nous trouver de bons hotels, une caisse pas trop reuch et des concerts à voir. Et puis t'étais déjà venu, t'avais fait pas mal de trucs, tu savais quoi nous conseiller (ou pas)... quitte à jouer le guide touristique qui se la pète de temps en temps ahaha !
Merci aussi pour les photos même si la moitié est impossible à tirer à cause de ton goût pour le "flou Hamilton". J't'en foutrais du flou Hamilton moi.
Merci à Lomi pour sa confiance aveugle en Roro et en moi... Tu savais pas que t'allais partir avec deux cinglés ! En tout cas, t'avais le bon plan en nous disant "oh allez y, moi j'y connais rien mais je veux venir, je vous suis !" mon salopard ahaha !
Merci à ces deux cons là pour la bonne ambiance (il y a bien eu quelques tensions entre votre serviteur et l'animal Romino mais rien de bien méchant) et les heures passées au volant (promis je passe mon permis dans l'année). On remet ça quand vous voulez (enfin dès que j'ai de l'argent) !
N'importe quoi les Dukes...
Quoi que c'est ?
Pourquoi ce blog ? Déjà parce qu'il est 2h du mat' et que j'ai pas envie d'aller me coucher. Ensuite parce que j'avais dit que je taperai mon journal de bord de ce voyage. Et enfin parce que les blogs, j'aime bien en fait.
Sans grand intérêt pour 99,99% des gens (un vrai blog quoi) mais ça rappellera des souvenirs à au moins deux personnes en plus de moi et puis qui sait, ça peut toujours servir de conseils pour quelqu'un voulant visiter Los Angeles, Las Vegas et San Francisco.
Trois Frenchys dans le Golden State (et un peu le Nevada) du 5 au 19 novembre. Pas mal de route ingurgitée, plein de paysages, de souvenirs, de cheeseburgers, de CDs, de casquettes et de conneries débitées.
So let's hit the road folks...
Sans grand intérêt pour 99,99% des gens (un vrai blog quoi) mais ça rappellera des souvenirs à au moins deux personnes en plus de moi et puis qui sait, ça peut toujours servir de conseils pour quelqu'un voulant visiter Los Angeles, Las Vegas et San Francisco.
Trois Frenchys dans le Golden State (et un peu le Nevada) du 5 au 19 novembre. Pas mal de route ingurgitée, plein de paysages, de souvenirs, de cheeseburgers, de CDs, de casquettes et de conneries débitées.
So let's hit the road folks...